Lorsque le cancer est présent dans la famille, ce n’est jamais seulement la personne qui est touchée. Les émotions fortes, les inquiétudes, les craintes et l’engagement dans le traitement sont généralement partagés par les personnes les plus proches du patient. Dans le langage de la psychologie, les membres de la famille deviennent les “patients de seconde ligne”.

Formes de soutien

Les proches de la personne malade, comme la personne elle-même, ont besoin de différentes formes de soutien. Le plus souvent, ils recherchent un soutien émotionnel et informatif. Le premier consiste principalement à soulager les émotions naturelles et fortes telles que la peur, la tristesse, le chagrin, la colère et la malice. Ils se tournent vers le soutien émotionnel afin de faire face plus calmement et plus efficacement à la situation stressante de la maladie. Ils veulent donc soutenir leur proche de manière plus efficace. La deuxième forme de soutien consiste principalement en une recherche d’informations dont la personne malade a besoin.

Les domaines d’intérêt comprennent les méthodes de traitement, les spécialistes réputés dans divers domaines et les établissements de santé recommandés. Les aidants des personnes atteintes de cancer cherchent aussi souvent des réponses aux questions qui leur tiennent à cœur. Ils veulent rendre leur aide plus complète. Nous parlons ensuite de la nécessité d’un soutien de nature éducative.

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Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?

Les proches posent des questions lorsqu’ils veulent savoir comment soutenir une personne atteinte d’une maladie. Parmi les plus courantes, on trouve des questions sur la manière de motiver la personne malade à se faire soigner. Ils demandent également comment parler et ce qu’il faut éviter dans le dialogue avec la personne malade. Ils ont besoin de conseils sur la façon de réagir aux changements d’humeur. Ils veulent également savoir comment gérer leurs propres émotions “difficiles” et leurs pensées désagréables.

LES MOYENS DE FAIRE FACE AUX DIFFICULTÉS

Le soutien des proches passe généralement par l’apprentissage de techniques permettant de gérer ses propres émotions “difficiles”. Il s’agit notamment de la colère, de la rage, du désespoir et du sentiment d’impuissance. Elles sont généralement déclenchées par les sautes d’humeur du patient ou répondent à un sentiment d’injustice.


Que faire de vos émotions “difficiles” ?

Une méthode consiste à nommer et à noter sur une feuille de papier les émotions et les sentiments ressentis. 
Reliez-les ensuite à la situation dans laquelle ils se sont produits. L’étape suivante consiste à en parler à une personne choisie et de confiance. C’est ce qu’on appelle l’épanchement des sentiments. Il est préférable, bien que ce ne soit pas toujours possible, de dire à la personne malade ce que vous pensez. Si possible – nous les communiquons dans un message sûr et ouvert. 
Par exemple : “Quand je t’apporte le dîner – tu me cries dessus, tu repousses ma main avec l’assiette. Je sais que c’est difficile pour toi. Veuillez noter que cela me met en colère. Je me mets aussi en colère parce que je ne sais pas comment t’aider et je veux être là pour toi…”.

Que faire de vos propres pensées dérangeantes telles que “la santé et la vie de mon proche sont en danger”, “je peux la perdre” ?

Certains proches se sentent coupables d’avoir ce genre de pensées en tête. Dans cette situation, il est important de comprendre que les pensées désagréables ont le droit de survenir. De plus, les supporters ont le droit de les avoir. Ils ne sont que le résultat naturel de la peur et de l’inquiétude pour les êtres chers. Ils ne constituent en aucun cas un mauvais présage, comme le croient certaines personnes.

Si des pensées désagréables ou des émotions “difficiles” persistent suffisamment longtemps pour devenir une source d’inconfort, il vaut la peine de demander le soutien d’un psychologue. S’occuper d’une personne malade n’entraîne pas seulement un stress psychologique. En général, elle affecte également la physiologie du corps. Les symptômes biologiques les plus courants sont les tensions musculaires : dans la colonne vertébrale, les membres et le crâne.

Comment gérer les tensions dans le corps ?

Comment gérer les tensions dans le corps ?

Outre les moyens de “parler”, c’est-à-dire d’exprimer ses sentiments et ses émotions, la respiration consciente et la relaxation sont également efficaces. Des méthodes simples et quelques minutes par jour suffisent pour revenir à la source de la respiration vivifiante et relaxante. Il est bon de rappeler que nous l’avons depuis les premiers jours de notre naissance, nous en sommes donc “équipés”. Nous pouvons donc bénéficier du pouvoir relaxant de la respiration à tout moment et en tout lieu.